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La revue de presse éco de la semaine (26 au 30 mars)

Publié par La Rédaction le - mis à jour à

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? Pas de panique, la rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 26 au 30 mars 2018. Au programme : prélèvement à la source, épargne salariale, entreprises industrielles, loi Pacte, IA...

Prélèvement à la source : le Medef et la CPME vent debout

Une fois n'est pas coutume, les organisations patronales s'opposent à la mise en place du prélèvement à la source (PAS) dès 2019. Alors que Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a lancé, lundi 26 mars, le premier comité de pilotage du PAS, le Medef s'oppose toujours à la mesure décidée sous le quinquennat de François Hollande. D'après La Tribune, Pierre Gattaz demande que soit mis en place un délai d'un an supplémentaire pour que l'État et les entreprises préparent mieux l'instauration du dispositif et réalisent "des tests supplémentaires".

C'est surtout l'aspect psychologique qui inquiète le président du Medef, en référence à la baisse des rémunérations nettes que percevront les salariés : "Je crains que l'on ait un gros problème psychologique à gérer, peut-être récessif, et que nous allions en plus transformer les chefs d'entreprise, notamment des plus petites PME, en collecteurs d'impôts et en conseillers auprès des salariés". Dans un communiqué, la CPME se dit toujours "hostile" au PAS en raison du coût pour l'entreprise, des risques judiciaires pour les dirigeants et des conséquences sur le climat social des entreprises.

Épargne salariale : ce qui pourrait changer

Alors qu'une réforme de l'épargne salariale se profile, le Copiesas (Conseil d'orientation de la participation, de l'intéressement, de l'épargne salariale et de l'actionnariat salarié), réunissant l'ensemble des partenaires sociaux, a planché sur des mesures à mettre en place pour optimiser le dispositif.

Selon Les Échos, le Conseil préconise, dans un récent rapport, la suppression d'ici à cinq ans du forfait social dans les entreprises de moins de cinquante salariés. Cette cotisation à charge des employeurs est aujourd'hui au taux de 20 %, ou 8 %, pendant six ans maximum, dans les entreprises de moins de 50 salariés instaurant un accord de participation.

"L'objectif [du gouvernement] est bien de descendre en dessous des 8 % dans le projet de loi Pacte", rappelle le site.

Autre proposition : calculer la formule de la réserve spéciale de participation à partir du bénéfice net comptable, et non plus du bénéfice fiscal, "afin de rapprocher la participation de la réalité vécue dans l'entreprise".

Ce que veut Macron pour les entreprises industrielles

Les entreprises du secteur industriel -grands groupes, mais aussi PME et ETI- ont été à l'honneur cette semaine avec une invitation à l'Élysée (mais aussi une semaine thématique et un salon dédié, Global Industrie).

"J'ai besoin de l'engagement d'industriels pour réussir cette bataille de la reconquête industrielle", leur a lancé le président Emmanuel Macron.

Avec 125 ouvertures de sites, une hausse de la production de 2,7 % et des créations d'emplois, le secteur a affirmé son dynamisme en 2017. Pour poursuivre dans la tendance, le chef de l'État a invité les entreprises à relocaliser et à miser sur l'apprentissage.

"Il a aussi appelé tous les acteurs à se rallier sous "la bannière French Fab", en particulier pour proposer ensemble des normes dans les instances internationales", précise Europe 1.

Loi Pacte : vers un passage par ordonnances ?

Alors que le projet de loi Pacte est attendu pour début mai, une partie du texte pourrait passer par ordonnances, sans débat devant le Parlement. C'est ce que croit savoir Le Parisien.

Selon le quotidien, cela serait le cas pour l'article portant sur la réforme de l'épargne retraite."À Bercy, on reconnaît que c'est "l'option pour l'instant". "Tout dépend du calendrier, précise-t-on. Si cela tombe en même temps que la préparation du Budget, il pourra être directement introduit dans le projet de loi de Finances. Sinon, cela se fera par ordonnances.", indique le journal.

Une douzaine d'articles serait concernée.

Fanny Letier (Bpifrance) plaide pour un meilleur accompagnement des PME

"Les ETI sont le poumon de l'économie française". Et c'est justement pour cela que la directrice exécutive Fonds propres PME et coordination de l'accompagnement chez Bpifrance, Fanny Letier, mesure l'importance de faire grandir les PME françaises. "L'enjeu est de dynamiser ce tissu de PME tout en les aidant à croître", préconise-t-elle dans une interview à La Tribune. Pour cela, elle mise sur l'amélioration de "compétitivité hors coût". "Au-delà des financements en fonds propres ou en crédit, cela passe par un accompagnement global fondé sur du conseil, de la formation et de la mise en relation. Fabriquer des ETI passera par deux dimensions : l'apport de capital et l'accompagnement". Un message à destination des dirigeants de PME pour qu'ils prennent du recul sur leurs actions.

D'autre part, elle plaide aussi pour que les PME se saisissent de l'international et de l'innovation, "deux moteurs de croissance dans une économie mondialisée", d'après elle.

Horaire de travail : les cadres sont moins rigoureux que leurs ainés

Une étude Cadremploi publiée jeudi 29 mars 2018 dévoile les habitudes des salariés en matières d'horaire de travail. Et ce sont les cadres qui arrivent en règle générale le plus tôt au travail pour trois quarts des répondants. Si Paris fait exception à la règle en raison notamment des transports bondés, les régions du Grand Est, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté apparaissent comme les plus matinaux. En contrepartie, ils partent plus tôt. La moitié quitte le travail entre 17h30 et 18h30.

Au niveau des pauses, les jeunes s'illustrent davantage par un temps de pause déjeuner plutôt allongé. Tandis que la moitié du panel prend entre 30 et 60 minutes, un tiers des moins de 25 ans profitent d'une pause allant jusqu'à une heure et demie. Une tendance également remarquée sur le temps des pauses-café, un quart d'heure contre moins de dix minutes pour les 56-65 ans. À lire sur Les Echos.

Intelligence artificielle : la France veut peser

À l'occasion de la remise du rapport de Cédric Villani sur l'IA au président de la République, Emmanuel Macron a affiché ses intentions jeudi 29 mars 2018. Il a présenté un plan pour que cette technologie "irrigue l'ensemble de l'économie". Une enveloppe de 1,5 milliard d'euros sur le quinquennat a été annoncée dont 400 millions d'euros seront destinés à des appels à projet. L'objectif ? Faire de la France un acteur de premier plan sur cette technologie. Si le budget total provient d'une réorientation des budgets existants, il sera accompagné d'un déverrouillage des règles pour faciliter la recherche sur l'intelligence artificielle.

Un programme national de recherche censé maintenir les chercheurs français sur le territoire et attirer "les meilleurs chercheurs mondiaux" est créé. Emmanuel Macron s'est également prononcé pour faciliter le passage des chercheurs du public au privé. Un moyen d'encourager les chercheurs à créer leur start-up. 100 millions cette année puis 70 millions d'euros les années suivantes seront dédiés à accompagner l'amorçage de jeunes pousses dans l'IA et la deep tech, d'après Le Monde.

4 start-up qui ont fait l'actu cette semaine

Leurs levées de fonds ont marqué la semaine :
- DBV Technologies - biotech - 140 millions d'euros
- Energisme - énergie/IA - 6 millions d'euros
- Poietis - santé/médical - 5 millions d'euros
- Andjaro - RH/logiciel - 5 millions d'euros




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