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Comment Holidog est parvenu à séduire Laurent Dassault

Publié par Julien Muller le | Mis à jour le

C'est en envoyant mon business plan à la femme de Laurent Dassault, directeur général délégué du groupe Dassault, que je parviens à convaincre l'homme d'affaires à investir dans ma PME, Holidog. Un appui grâce auquel j'envisage aujourd'hui de fortes perspectives de développement.

Il est 6 heures du matin , ce matin, lorsque mon téléphone sonne. Au bout du fil... Laurent Dassault, lui-même. Il s'excuse immédiatement de la qualité de la communication étant dans son avion, quelque part entre Paris et New York. Complètement endormi après une soirée digne d'un ­étudiant en médecine, je tente tant bien que mal d'articuler quelques mots avec une voix rassurante et réveillée. En effet, ce n'est pas tous les dimanches que vous avez un milliardaire au bout du fil capable de régler vos ­insomnies et nombre de mois de stress d'un coup de baguette magique.

Airbnb du chien

J'avais créé Holidog en 2012 avec l'objectif de ­répliquer le modèle "Airbnb " sur les services aux animaux, notamment par la recherche de familles d'accueil pendant les vacances de leurs maîtres. Quatre ans plus tard, dont un à San Francisco dans le prestigieux "accélérateur ­californien" 500 Startups, l'entreprise est devenue leader en Europe sur les services pour chiens et chats.

Pour autant, cela faisait en effet des mois que je cherchais la dernière part d'investissement qui nous permettrait de voir le bout du tunnel. Après avoir rencontré toutes les banques, les investisseurs à Paris, Londres, Berlin mais aussi à Los Angeles, San Francisco ou encore Hong Kong et New York, après avoir usé (et abusé) des emprunts bancaires, après avoir déjà convaincu plus de 26 investisseurs aux quatre coins du monde dont l'entrepreneur français Xavier Niel, le rappeur américain Nas ou le directeur d'un hedge fund à Hong Kong, je ne savais plus comment faire face pour financer cette dernière étape, celle qui ferait de nous une société rentable.

Quelques semaines auparavant, j'avais envoyé à des personnalités d'envergure notre HappyBox, une box surprise avec des jouets et friandises pour chien que nous envoyons chaque mois à nos clients, accompagnée cette fois de notre business plan. Mais plutôt que de la faire parvenir au bureau, parmi des centaines d'autres dossiers, je visais plutôt la chambre à coucher. Comment? En la faisant livrer, directement par coursier, à la femme de l'homme d'affaires.

Une démarche qui, apparemment, a fait mouche. Laurent Dassault m'avouera plus tard avoir investi plusieurs centaines de milliers d'euros chez nous simplement guidé par son instinct:il pensait que le simple fait d'avoir réussi à retenir son attention de la sorte parmi des centaines de sollicitations journalière justifiait le risque d'investir dans notre équipe. Aujourd'hui, il est l'un de nos plus gros investisseurs et d'une aide inestimable. Il est l'un de mes principaux alliés dans l'accomplissement de notre projet : changer la vie de nos chiens et chats dans le monde. Un jour, grâce à son appui, Holidog possédera sa propre compagnie aérienne, "Air Holidog", et des magasins réinventés "Holidog Store" où l'expérience sera organisée autour du chien.

L'auteur
Julien Muller dirige Holidog, plateforme de mise en relation de propriétaires d'animaux de compagnie et de familles d'accueil, basée à Paris et comptant 50 salariés.

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