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Qui sont vraiment les dirigeants de TPE ?

Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à

Une enquête statistique de BGE et du Céreq dévoile trois familles de dirigeants de TPE. Un triptyque qui permet de mieux saisir leur motivation mais également leur détermination à entreprendre.

Derrière l'appellation TPE se cachent des hommes et des femmes à l'esprit entrepreneurial parfois bien différent. Qui sont-ils ? Qu'est-ce qui porte leur esprit d'entreprendre ? Quelles sont leurs motivations à créer une entreprise ? Le réseau d'accompagnement à la création d'entreprise BGE et le Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) dévoile une enquête statistique* sur la typologie des dirigeants des très petites entreprises.

Premier enseignement - et non des moindres -, les dirigeants de TPE ne sont pas qu'une seule et même population d'hommes et de femmes partageant des motivations communes. Trois grandes familles sortent du lot en termes de motivation à entreprendre.

1. Créer son emploi


L'entrepreneuriat comme une chance et un moyen de créer son propre emploi. C'est ce qui guide 24 % des dirigeants de TPE qui ont créé leur entreprise pour créer leur emploi. L'étude met en avant au sein de cette famille l'existence de difficultés face à l'emploi alternant, dans le passé, des périodes d'embauche courtes et des phases de chômage plus longues.

Relativement peu diplômés et majoritairement composé de personnes d'un âge moyen, ils ont créé leur entreprise pour s'offrir un emploi jusqu'à la retraite, si le développement de leur entreprise le permet toutefois. Une démarche qu'ils ont entreprise pour une très large majorité (70 %) seul, c'est-à-dire sans s'associer et en disposant de ressources financières relativement limitées. Pour les auteurs de l'étude, cette population est davantage ancrée sur une vision artisanale du dirigeant que sur une vision purement entrepreneuriale.

2. Saisir une opportunité


Deuxième famille d'entrepreneurs parmi les dirigeants de TPE étudiés, ceux qui ont saisi la création d'entreprise après en avoir eu l'opportunité. "La démarche des 'opportunistes' dans l'entrepreneuriat s'appuie sur des ressources familiales ou provenant d'associés leur conférant une certaine surface financière et l'accès à différents réseaux relationnels", précise l'étude.

Concrètement, cette famille s'est appuyée sur des ressources familiales ou de leur cercle d'amis pour créer ou reprendre une activité à leur compte. Ce groupe se revendique plutôt comme des entrepreneurs avec l'envie de voir leur activité se développer. Ils se projettent même à long terme à la tête de leur entreprise.

3. Porter un projet


Les porteurs de projets se caractérisent par leur jeunesse - la moitié a moins de 36 ans - et se positionnent comme des entrepreneurs à mi-chemin entre les deux précédentes familles. S'ils ont connu moins de difficultés d'emploi et disposent de peu de ressources financières ou relationnelles pour entreprendre, ils ont créé leur entreprise pour répondre à une envie de concrétiser un projet.

Davantage inscrits dans les secteurs du commerce ou des services à la personne, ces dirigeants se considèrent autant comme des artisans que comme des entrepreneurs. Prudents lorsqu'il s'agit de recruter, ils s'imaginent pour 79 % d'entre eux à la tête de leur entreprise dans 10 ans.

* Méthodologie :

Cette enquête sur l'entrepreneuriat du Lab BGE en partenariat avec le Céreq a été réalisée auprès de 6 030 répondants représentatifs des 56 741 entrepreneurs et porteurs de projet sollicités par BGE.



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