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300 millions d'euros pour que les PME franchissent le cap du numérique

Publié par Marion Perroud le - mis à jour à

Le Prêt numérique lancé par Bpifrance a pour vocation d'accompagner les PME et ETI françaises sur le virage du numérique. Doté de 300 millions d'euros, le dispositif sera systématique associé à des financements privés d'un montant équivalent. L'objectif affiché : rattraper le retard de la France.

Afin d'inciter les PME et ETI françaises à investir dans le numérique, Bpifrance met les bouchées doubles. La banque publique a ainsi débloqué, depuis fin décembre 2013, 300 millions d'euros, sous la forme de prêts bonifiés. Inscrits dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir (PIA), ce dispositif de Prêt numérique cible les "projets structurants d'intégration de solutions numériques" des entreprises financièrement saines de plus de 3 ans.

Concrètement, il s'agit de financer des investissements immatériels (ex : achats de logiciels, de bases de données, création d'un site internet, d'outils d'exploitation de données...) ou matériels (serveurs, firewall, baies, numérisation des outils de production...).

Pouvant aller de 200 000 à 3 millions d'euros, ces prêts sont remboursables sur sept ans, sans garantie demandée. Ils seront systématiquement accompagnés de financements privés d'un montant au moins égal. Au total, ce sont donc pas moins de 600 millions d'euros de financements qui seront mobilisés pour soutenir le virage numérique des entreprises françaises.

Combler le retard français

En la matière, l'Hexagone est à la traîne. "Le panorama des statistiques de l'OCDE 2013 montre que la part de l'investissement dans les TIC s'élève à près de 30% pour les États-Unis contre 15 % seulement en France. D'après l'Insee, 68% des entreprises françaises de plus de 10 salariés ont une connexion internet, 33% un ERP, 28% un CRM et 13 % une application de gestion de la chaîne logistique", cite Bpifrance.

Des technologies numériques qui semblent encore bien éloignées des préoccupations des TPE/PME françaises. En effet, deux TPE sur trois ne connaîtraient pas le cloud computing (technologie permettant d'accéder à distance à des logiciels informatiques). Plus de la moitié des PME (57%) seraient dans le même cas, selon Bpifrance.

Au-delà de cette problématique du passage au numérique, il en va de la capacité même des entreprises françaises à innover et donc à rester compétitives dans une économie mondialisée. Et ce, sans compter sur la nécessité pour celles-ci de protéger d'autant plus leurs données stratégiques, à l'heure du Big Data.

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