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Levée de fonds : les secteurs qui séduisent les investisseurs du numérique

Publié par Amélie Moynot le | Mis à jour le

En 2017, les levées de fonds ont été moins nombreuses mais en moyenne plus élevées. C'est l'un des enseignements du dernier baromètre des start-up du numérique de Capgemini.

Tenant les cordons de la bourse, ils peuvent donner aux entrepreneurs le coup de pouce nécessaire pour les aider à se lancer ou à passer un cap. Dans son baromètre1 des start-up du numérique pour 2017, rendu public sur son site mi-février 2018, Capgemini livre, au travers d'éléments de bilan sur le dynamisme du secteur, des données clés sur les investisseurs, leurs secteurs de prédilection et leurs pratiques.

Qui sont-ils ?

Plusieurs fonds se sont distingués en 2017 en multipliant les investissements dans les start-up du numérique les plus prometteuses. S'agissant des fonds français, c'est celui de Xavier Niel, Kima Ventures, qui domine le classement, suivi par Partech Venture et IDInvest Partners (cf graphique ci-dessous).

Source : Capgemini


Prenant part à près d'une levée de fonds sur cinq (18 %), Bpifrance est "l'acteur le plus présent de l'écosystème", note Capgemini. L'entreprise de services du numérique observe aussi la tendance de la banque publique à se positionner sur des tickets moyens de plus en plus importants (+ 30% entre 2016 et 2017 sur les levées supérieures à 10 millions d'euros). Autre constat : la complémentarité entre investisseurs (fonds, business angels, corporate et Bpifrance) s'est accrue l'année dernière.

De leur côté, les acteurs du capital risque étrangers ont renforcé leur présence dans les levées de fonds en se positionnant sur 15% d'entre elles, contre 11% en 2016. C'est vrai en particulier dans les opérations supérieures à 10 millions d'euros, soit une vingtaine en 2017, contre 13 un an plus tôt.

Où investissent-ils ?

Le numérique couvre un panel très large d'activité. C'est dans le secteur des applications et technologies d'entreprise qu'a été investi le plus d'argent (178,5 millions d'euros au total, un chiffre en hausse de 47%). Les deux autres secteurs où ont été injectés le plus de liquidités sont la beauté/santé (167,7 millions d'euros, en hausse de 47%) - avec notamment Doctolib, deuxième plus grosse levée de 2017 tous secteurs confondus, à hauteur de 61 millions d'euros - et le transport (129 millions d'euros, en baisse de 22%).

Par ailleurs, en termes de nombre d'opérations, le secteur des applications et technologies d'entreprise reste le numéro un avec 47 réalisations (+9%). La beauté/santé est sur la deuxième marche à égalité avec l'immobilier (41 levées de fonds). Le transport sort du podium.

Enfin, la beauté tire une troisième fois son épingle du jeu en étant le secteur ayant connu la plus forte hausse d'investissement en 2017 (cf graphique ci-dessous).

Source : Capgemini


Combien mettent-ils en moyenne ?

Les levées de fonds ont atteint, en 2017, 3,5 millions d'euros en moyenne. C'est plus qu'en 2016 (+24%), toutefois, les opérations sont moins nombreuses (-3,5%). "Signe d'un écosystème mature ?", interroge Capgemini. Ainsi, le nombre de levées de fonds supérieures à 10 millions ou 40 millions d'euros sont respectivement en hausse de 38% et 100%. Et les montants moyens à chaque round d'investissement sont en hausse également.

Au total, 1,5 milliard d'euros ont été levés par les entreprises du numérique de moins de sept ans, indépendantes et non cotées en 2017.

1 Le "Baromètre des start-up du numérique - Synthèse 2017" de Capgemini est basé sur un inventaire des levées de fonds réalisées dans le numérique en France entre 2010 et 2017, soit plus de 2800 opérations. Ce sont 1800 entreprises qui ont finalement servi de base à l'étude. Celles-ci disposent d'une activité liée au numérique, ont réussi au moins une levée de fonds auprès d'un investisseur du capital risque, ont moins de sept ans, sont indépendantes et ne sont pas cotées en Bourse.

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