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Les TPE embauchent moins mais plus longtemps

Publié par Pierre Lelièvre le - mis à jour à

Les entreprises de l'artisanat, du commerce et des professions libérales ont ralenti leurs embauches au premier semestre pour privilégier davantage les contrats longs. Un constat que fait l'U2P dans son dernier baromètre de l'embauche.

Un bilan mitigé. C'est le principal constat que fait l'Union des entreprises de proximité (U2P) sur les embauches dans un baromètre étudiant les recrutements des TPE de l'artisanat, du commerce et des professions libérales pour le premier semestre 2018.

Les résultats de l'enquête montrent que les entreprises ont ralenti le nombre d'embauches sur les six premiers mois de l'année de six points. 18 % des TPE ayant au moins un salarié ont en effet embauché sur la période contre 22 % un an auparavant. Parmi les secteurs étudiés, tous voient leur niveau d'embauche diminuer excepté l'artisanat de fabrication (+6 points) et l'artisanat des services, qui reste stable.

D'après une large majorité de dirigeants, ce faible niveau d'embauche s'explique davantage par leur volonté de ne pas augmenter leur équipe (71 %) que par le risque d'un retournement de leur activité (26 %).

Pourtant, l'élément majeur de l'enquête montre que les très petites entreprises privilégient les contrats longs, en particulier les CDI. Devenus majoritaires, ils forment 54 % des recrutements réalisés durant les six premiers mois de l'année. En 2017, les contrats à durée indéterminée concernaient 45 % des embauches. À l'inverse les CDD ont eux reculé de 50 % à 41 % sur un an. Quand les contrats d'apprentissage et de professionnalisation restent stables à 4 %. Pour l'U2P, ces résultats illustrent "le rôle prépondérant de l'économie de proximité dans la création pérenne d'emplois partout sur le territoire".

Prudence pour l'avenir

Reste que les difficultés de recrutement constatées par l'ensemble des entreprises quelles que soient leur taille n'évitent pas les TPE. 23 % des entreprises s'en plaignent au 1er semestre 2018 et évoquent majoritairement des problèmes de qualification (70 %) et l'absence de candidatures (63 %).

Concernant les prévisions d'embauches, les dirigeants se montrent prudents. Les intentions de recrutement devraient se maintenir aux alentours de 11 % pour l'ensemble des secteurs. Seuls l'hôtellerie-restauration, les travaux publics et l'artisanat de services prévoient de recruter davantage.


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