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Trois PME sur cinq galèrent à recruter

Publié par Céline Tridon le - mis à jour à

Bpifrance et Rexecode proposent un nouveau baromètre baptisé "Trésorerie, Investissement et Croissance des PME". Cet outil sonde chaque trimestre la situation des PME. La première édition tire la sonnette d'alarme sur la pénurie de candidats et les difficultés que rencontrent les PME à recruter.

Trois entreprises sur cinq sont confrontées à des difficultés de recrutement. Pire, cet écueil serait un frein à leur croissance, selon Bpifrance et Rexecode qui ont lancé mardi 15 mai 2018 conjointement un nouveau baromètre baptisé "Trésorerie, Investissement et Croissance des PME".

Si les entreprises peinent à trouver de nouveaux talents, trois raisons principales sont avancées : le manque de candidats (pour 81 % des dirigeants interrogés), le niveau de qualification qui n'est pas assez élevé (45 %) et le manque d'expérience (26 %). Pour remédier à ces difficultés, les chefs d'entreprise disent avoir fait évoluer l'organisation générale de leur entreprise, leur politique de recrutement et le profil des postes à pourvoir. Ils sont 48 % à avoir recouru à de la main d'oeuvre externe.

"D'autres vont essayer d'augmenter la polyvalence, la durée du temps de travail, ou même de proposer de meilleurs salaires à la main d'oeuvre déjà présente. Toutes ces décisions contribuent à diluer un cycle économique, car elles supposent un coût additionnel : c'est une mécanique inflationniste, qui tend à se propager. Or, les difficultés de recrutement sont une problématique de l'ordre de l'immédiat. Il faut donc pouvoir y répondre avec des solutions à long terme, mais aussi à court terme", développe Denis Ferrand, Directeur Général de Rexecode.

Focus sur les besoins des entreprises

Selon le centre de recherche d'analyse macro-économique et Bpifrance, les PME pourraient miser sur plus de croissance s'il y avait plus de capital humain disponible. Cet enseignement vient nourrir les ambitions de leur nouveau baromètre, qui doit "recueillir chaque trimestre le sentiment des dirigeants de PME sur la situation et l'évolution financière de leur entreprise".

Sa finalité ? Contribuer à la décision publique. "C'est un outil en temps réel pour montrer comment les entreprises se projettent, quels freins elles relèvent et, in fine, quels sont les points sur lesquels elles peuvent attendre un soutien ou une capacité à déployer des moyens d'action, au service de leur développement", commente Philippe Mutricy, directeur de l'évaluation, des études et de la prospective - président, fondateur de Bpifrance Le Lab.

Chaque trimestre, donc, des questions récurrentes seront mises à jour sur la trésorerie, l'investissement, les délais de paiement, l'accès au crédit, etc. Elles seront complétées par une thématique précise, en lien avec l'actualité. Après les difficultés de recrutement, le prochain sujet abordé concernera la RSE.

Méthodologie: Pour cette première édition du baromètre Bpifrance/Rexecode réalisée entre le 10 et le 18 avril 2018, 320 entreprises ont répondu aux questions. Les deux partenaires envisagent d'augmenter le nombre de répondants à 1000 d'ici deux à trois ans.


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