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Les TPE, à la traîne sur la prévention des risques au travail

Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à

Depuis 2010, le niveau de préoccupation des chefs d'entreprise sur les questions de santé et sécurité de leurs collaborateurs est en net recul, selon une étude publiée par l'INRS.

Le niveau de préoccupation des chefs d'entreprise sur les questions de santé et sécurité est nettement en recul, selon une étude publiée vendredi 13 mars par l'institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail (INRS). En 2010, lors de la précédente enquête, 25 % des patrons des entreprises de moins de 10 salariés (TPE) citaient le sujet parmi leurs préoccupations. Quatre ans plus tard, ils ne sont plus que 16%. La faute à la crise selon les experts de l'INRS. Les dirigeants étant préoccupés par les questions financières et la gestion de leur trésorerie.

35 % des patrons de TPE interrogés considèrent que leur activité ne présente pas de risques pour leurs salariés et ne voient pas l'intérêt du Document unique d'évaluation des risques professionnels. Il s'agit pourtant d'un document obligatoire qui permet d'identifier, d'analyser et de classer les risques afin de définir les actions de prévention les plus appropriées. Résultat: plus d'une entreprise sur deux (53%) n'a pas mis en place de DU. Les PME sont plus sensibilisées, puisque 9% seulement n'ont pas établi de DU.

Plus de protections individuelles

En matière de santé, les sources d'information les plus utilisées sont les notices techniques des fournisseurs et des fabricants (elles font un bond de 4 à 18% dans les TPE), et les documents des organismes de prévention disponibles sur Internet. Plus d'un tiers des petits patrons se tournent également vers le service de médecine du travail, notamment l'IPRP, en cas de problème de sécurité ou de santé au travail.

Il semble toutefois y avoir une certaine prise de conscience de la nécessité de mesures de prévention. Au total, 61 % des très petites entreprises ont mis en place des moyens de protection individuelle (gants, chaussures de sécurité...) de leurs salariés contre 45 % en 2010. Interrogés plus précisément sur les dangers encourus par leurs collaborateurs, les dirigeants citent d'ailleurs les chutes de plain-pied, et les risques liés à l'activité physique.

Méthodologie: 1002 chefs d'entreprise ont été questionnés du 24 novembre au 12 décembre 2014

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