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Faites comme Facebook : soyez un bon suiveur !

Publié par Charles Cohen le | Mis à jour le

Ne pas être innovant sur son marché ? Ce n'est pas une catastrophe d'après Dominique Turcq, fondateur de l'institut Boostzone. À condition que vous remplissiez un prérequis de taille : savoir transformer votre retard technologique en avantage compétitif. Un parti adopté en son temps par Facebook.

Dirigeant de PME, vous n'avez pas encore intégré d'outil collaboratif dans votre entreprise, pas construit de stratégie autour du Big Data et n'avez pas de projets utilisant une imprimante 3D ? C'est peut-être une bonne chose. "Ne pas être à la pointe des dernières technologies est loin d'être un tort", rappelle Dominique Turcq, fondateur de l'Institut Boostzone et auteur du livre Éloge du retard de l'entreprise. Et pour cause : "Force est de constater qu'innover trop tôt constitue un risque qui pénalise un grand nombre de start-up", poursuit l'expert.

De fait, aux États-Unis, des valeurs montantes de la Silicon Valley sont mortes avant même que leur produit soit attendu par le marché. "C'est d'abord un problème de timing qui a causé leur perte", analyse l'auteur en prenant l'exemple de Friendsters ou 6degrees.com, deux réseaux sociaux qui ont fait un flop bien avant l'arrivée de Facebook. "Être trop en avance, c'est risquer deux écueils : investir dans une technologie qui n'est pas 100 % mâture ou la lancer sur un marché pas assez mûr pour l'accepter", prévient Dominique Turcq.

Surfer sur la vague

En reprenant une nouvelle fois l'exemple de Facebook, l'entreprise américaine n'a pas été en avance sur son temps. Elle a su tirer son épingle du jeu en s'appropriant, au bon moment, des technologies déjà existantes. Il en va de même pour Google qui n'est pas non plus un inventeur né, malgré son image de firme extrêmement innovante. "Ses fleurons comme Google Earth, YouTube et bien d'autres sont, en réalité, des acquisitions après que le géant a manqué la première vague d'innovation", indique l'expert. C'est dire si nous avons tort d'idolâtrer ceux qui paraissent être des précurseurs en puissance, tant nombre d'entre eux ne sont finalement que des suiveurs ayant su surfer sur la vague.

Vous l'aurez compris, plutôt que de vous engager dans un processus d'innovation complexe et coûteux (et pouvant arriver sur un marché qui n'est pas encore mature), n'hésitez pas à être un bon deuxième ou troisième pour tirer les leçons des actions risquées menées par certains précurseurs. En clair : "Il faut laisser aux autres le soin d'essuyer les plâtres !", résume Dominique Turcq.


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