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Le prix des fonds de commerce s'est stabilisé malgré la crise

Publié par Mallory Lalanne le

En 2010, 44 000 cessions d'entreprises ont été enregistrées, pour un montant moyen de 176 000 euros. C'est ce que révèle le baromètre Bodacc sur les « ventes de commerces », présenté le 31 mars.

La crise a-t-elle pesé sur les reprises de commerces ? En dépit du durcissement de l’accès au crédit, le prix d’acquisition des activités commerciales est resté soutenu entre 2008 et 2010. Plus de 44 000 établissements (+ 0,9 %) ont changé de main en 2010 pour un montant global de 6,3 milliards d'euros, selon le premier baromètre Bodacc (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) et réalisé avec Altares. En valeur, le montant moyen des cessions est resté stable sur toute la période, autour de 176 000 euros. Les chefs d'entreprise ont donc réussi à préserver le prix de vente le plus adapté à la valorisation de leur entreprise.

Le profil type de la cible d'un repreneur est la microentreprise. Plus de 33 000 acquéreurs sont des entreprises de moins de 3 salariés soit les 3/4 de l’ensemble des acheteurs. Ainsi, les seules structures de moins de 10 salariés représentent à elles seules plus de 90 % des acquéreurs comme des vendeurs. C’est donc bien à ce type de structures plus qu’aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) et grandes entreprises que s’adressent les vendeurs. Cette catégorie d’entreprises donne le ton des prix des transactions. Et c’est là que les prix sont les plus soutenus. Ils sont supérieurs non seulement à ceux constatés en 2009 mais également à ceux de 2008. En moyenne, le montant de reprise est fixé à 138 450 euros en 2010 pour les microentreprises (< 3 salariés) et 252 452 euros pour les acquéreurs de 3 à 9 salariés.

Avec 10 300 transactions en 2010, le secteur de la restauration a représenté près du quart des transmissions (+ 6,6 %). Les débits de boisson ont eux aussi affiché une hausse d'environ 6 %, tant en nombre d'opérations (2 450) qu'en montant moyen (162 000 euros). Les prix les plus élevés se retrouvent, de loin, dans le secteur des « soins de la personne et de l'optique », avec un prix moyen d'achat à 1 million d'euros, tiré par les pharmacies, qui se sont négociées autour d'1,3 million d'euros. À l'inverse, la métallurgie a affiché l'an dernier une forte baisse (- 26 %) de sa valeur moyenne de cession, à 133 000 euros, s'expliquant cette fois, selon les auteurs de l'étude, par la crise.

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