La gestion des ressources humaines vire au casse-tête pour les chefs d'entreprise
Publié par Marion Perroud le - mis à jour à
Alors que la France affiche un taux de chômage record, les patrons interrogés par AXA Entreprises affirment peiner à recruter. Au-delà de l'embauche, c'est toute la gestion des ressources humaines qui complexifie leur quotidien de dirigeant et de manager.
Le recrutement, un parcours semé d'embûches... pour les patrons ? C'est ce que pointe le 1er baromètre AXA Entreprises sur les préoccupations des chefs d'entreprise*, publié le 19 septembre 2014. Alors que le taux de chômage touche plus de 10% de la population active au deuxième trimestre 2014, près des trois quarts des dirigeants interrogés avouent rencontrer des difficultés importantes voire très importantes à recruter.
Parmi les raisons évoquées, 66% avancent en particulier la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée comme l'un des principaux freins. Les trois-quarts souhaiteraient ainsi que les formations initiales soient "plus opérationnelles".
Plus de souplesse
Outre le recrutement, la gestion des ressources humaines est vécue comme une préoccupation majeure. En cause notamment, 41% des sondés doivent faire face à un fort taux de turnover. Autre enjeu de taille, l'appréhension des risques psychosociaux toujours plus prégnante (ex : bien-être au travail, lutte contre le stress...). 78% des chefs d'entreprise reconnaissent de même se sentir impactés par le nouveau rapport des jeunes actifs à l'autorité et au travail.
Pour faire face à ces réalités, les sondés plaident pour plusieurs assouplissements légaux tels que l'amélioration du statut fiscal des heures supplémentaires (une priorité pour 80% des répondants), la réforme de la durée légale du travail, l'allégement des effets de seuils ou encore la déréglementation des CDD. Des attentes qui font largement écho aux mesures défendues par le patronat ces derniers temps...
*Méthodologie de l'enquête
Enquête réalisée pour AXA Entreprises par Ipsos, auprès de 500 dirigeants d'entreprises de 10 à 500 salariés, un échantillon national représentatif selon la méthode des quotas appliquée au secteur d'activité, à la taille de l'entreprise et la région d'implantation. Étude menée du 15 mai au 20 juin 2014 par entretiens téléphoniques de 25 minutes.