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61% des patrons de TPE ont moins de 25 000€ d'Epargne

Publié par Linda Labidi le - mis à jour à

© Pascal BROZE/Onoky / Photononstop
Businessman inserting a coin into a piggy bank

Le dernier baromètre Fiducial des TPE, réalisé par l'IFOP auprès de 1 003 dirigeants de très petites entreprises, dresse un tableau préoccupant de la situation économique et financière de ces acteurs essentiels de l'économie française.

Seuls 19 % des dirigeants de TPE déclarent faire confiance au gouvernement, un recul de 7 points par rapport au trimestre précédent. Cette défiance, qui renoue avec les niveaux les plus bas observés fin 2024, s'explique par un climat économique et géopolitique jugé instable.

Le pessimisme reste élevé : 80 % des patrons jugent le climat des affaires défavorable. Si certains secteurs comme l'industrie ou les services aux entreprises se montrent un peu moins inquiets, les domaines du BTP, des services aux particuliers et de la santé affichent un pessimisme accru.

Par ailleurs, 39 % des TPE rencontrent des difficultés financières, un niveau inédit depuis mi-2023. Conséquence directe, 38 % estiment pouvoir être contraintes de déposer le bilan, soit une progression alarmante. L'embauche reste aussi au ralenti, avec seulement 8 % des dirigeants qui déclarent recruter au deuxième trimestre.

Une épargne fragile et insuffisante

Le focus de cette 80e édition portait sur l'épargne des patrons. Le constat est clair : 61 % d'entre eux disposent de moins de 25 000 € de côté, et le montant moyen de l'épargne atteint 42 600 €, en forte baisse par rapport aux années précédentes.
Même si 69 % détiennent au moins un produit d'épargne ou d'investissement (livret A, assurance-vie, PER), la capacité d'épargne reste limitée : la mise de côté mensuelle moyenne s'élève à 210 €, et près de 4 dirigeants sur 10 n'épargnent pas plus de 100 € par mois.

La retraite, première motivation

Sans surprise, la préparation de la retraite constitue l'objectif prioritaire de l'épargne pour 62 % des chefs d'entreprise interrogés. Viennent ensuite la couverture des dépenses exceptionnelles (33 %). La banque demeure l'interlocuteur privilégié (79 %) pour souscrire à des produits, loin devant les assureurs ou conseillers en patrimoine.