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La revue de presse éco de la semaine (5 au 9 novembre)

Publié par Pierre Lelièvre et Mickaël Deneux le - mis à jour à

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité économique cette semaine ? La rédaction vous propose de découvrir ce que vous avez pu rater du 5 au 9 novembre 2018 : CPF, formation, Unedic, comité d'entreprise, RGPD, CICE, diesel ou encore reconversion professionnelle.

Comité d'entreprise : l'exonération maintenue

Le gouvernement rétropédale après qu'il ait élaboré avec des députés des dispositions revenant sur l'exonération de cotisations sociales dont bénéficient les avantages et cadeaux accordés par les employeurs au travers des comités d'entreprises. "Ce que nous souhaitons, ce n'est pas taxer. Il faut arrêter la folie de la taxation", a réagi Gérald Darmanin, mardi 6 novembre 2018, selon Le Monde.

Prévues pour être intégrés dans le PLFSS 2019, ces dispositions visait à rendre moins flou le cadre juridique encadrant ces aides distribuées par les entreprises en fixant des seuils au delà desquels l'exonération ne s'appliquait plus. Face au tollé provoqué par ce projet auprès des syndicats de salariés, le gouvernement a préféré abandonner l'idée pour éviter de nourrir d'un nouveau sujet la contestation.

CPF : les salariés se jettent sur les formations

Prévu pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2019, le passage du Compte personnel de formation (CPF) en euros a entraîné une très forte hausse des demandes de formation de la part des salariés. La transformation du CPF aujourd'hui compté en heures en euros et l'incertitude entourant la conversion ont entrainé une très forte demande auprès des Opca. De fait, cet afflux massif entraine un engorgement des dossiers et nombreux sont les demandes à être mise en attente.

Il faut dire que les organismes n'ont pas hésité à lancer des campagnes marketing agressives, selon Les Échos, pour inciter les salariés à mobiliser leur CPF.

Les PME, cibles d'arnaques au RGPD

L'entrée en vigueur du RGPD compliquait déjà la vie des TPE et PME mais c'était sans compter sur l'apparition d'escrocs prêts à arnaquer les entreprises. Ils profitent de l'incompréhension et de la méconnaissance des dirigeants pour tenter de leur vendre des prestations de mise en conformité en leur agitant la menace de sanctions. Lyon Capitale revient dans un article sur les techniques utilisées : fax, mails, courriers menaçant de sanction financières et pénales lourdes, tout est bon pour faire douter et appâter leurs victimes.

Pour anticiper, la Commission nationale de l'informatique et des libertés met en garde les TPE et PME. Si elle rappelle de "ne payer aucune somme d'argent au motif qu'elle stopperait une éventuelle action contentieuse", la Cnil conseille de "vérifier l'identité des entreprises démarcheuses" et "la nature des services proposés" et informe "qu'elles ne peuvent être mandatées par les pouvoirs publics pour proposer à titre onéreux des prestations de mises en conformités".

Prix du diesel : la grogne des patrons de PME

Alors qu'une journée de mobilisation citoyenne doit se tenir le 17 novembre 2018 contre la montée des prix du diesel notamment, les dirigeants de PME, aussi, partagent leur ras-le-bol. Un reportage du journal Le Monde revient sur leur exaspération en particulier dans les zones rurales où patrons et salariés sont obligés d'utiliser leur voiture pour honorer les demandes de leurs clients. "Désormais, les patrons des très petites entreprises et des petites et moyennes entreprises craignent que cette hausse de la taxation du diesel ne leur porte le coup de grâce", écrit le quotidien du soir.

S'il existe bien une loi permettant de répercuter la hausse des prix sur le prix du transport, elle n'est que peu appliquée en raison de la concurrence internationale. Pire, lorsque des devis ont déjà été signés plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l'avance, impossible pour les entreprises de revenir sur les prix appliqués et signés avec les clients. Une percussion qui prendrait alors plusieurs mois tout en impactant directement les comptes des TPE et PME.

S'ils disent comprendre l'enjeu de transition écologique mise en avant par le gouvernement pour justifier la hausse, les patrons de petites entreprises ne veulent pas être les dindons de la farce.

Un quart de Français en emploi se sont reconvertis en cinq ans

Selon une étude du ministère du Travail, 22 % des personnes en situation d'emploi ont changé de métier entre 2010 et 2015. Un bilan qui témoigne des débuts d'un bouleversement du marché du travail à venir mais qui traduit également que peu l'ont fait par envie. Ils ne sont que 13 % de 20 à 50 ans à avoir choisi de changer de métier. reste que la reconversion professionnelle est davantage l'apanage des jeunes. Un tiers des 20 - 29 ans considèrent que changer de job est un passage obligé, relève Le Parisien.

Dans le détail, ce sont les personnes en situation de précarité professionnelles (CDD, intérim) qui ont le plus tendance à changer faisant du secteur de l'électricité et de l'électronique le plus concerné, suivi de l'artisanat et du commerce.

L'efficacité du CICE en question

Mesure emblématique du quinquennat Hollande et mis en place en 2013 pour rendre les entreprises plus compétitives, le CICE ne semblerait pas avoir les effets escomptés, explique La Tribune. Le journal se base sur une récente étude de l'Insee sur les prix pratiqués par les sociétés, pointant certaines limites du dispositif.

"Le CICE a notamment permis de réduire de manière importante le coût du travail pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Mais ces effets sont loin d'être homogènes sur l'ensemble des secteurs économiques", précise le site d'information économique. Les résultats de cette étude corroborent les doutes sur l'impact du CICE, après un autre bilan publié en octobre 2018 par France Stratégie.

Démarrage de la négociation sur l'assurance-chômage

Le patronat et les syndicats débutent vendredi 9 novembre 2018, les discussions sur la réforme de l'assurance-chômage, indique Le Monde. Des négociations qui s'annoncent âpres dont l'objectif est de réduire la dette de l'Unedic.

L'état souhaite réaliser une économie de plus de trois milliards d'euros, conformément au cap fixé par le gouvernement. Autre sujets à l'ordre du jour : accélérer le retour à l'emploi, dégressivité des allocations mais aussi "l'alternance entre emploi et chômage, qui englobe plusieurs dispositifs, comme la possibilité de cumuler une partie d'allocation et de salaire", précise le quotidien. Les huit organisations syndicales et patronales, gestionnaires du régime d'assurance-chômage ont jusqu'au début de l'année 2019 pour définir ensemble une nouvelle convention.


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